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Otto Rivers Von Alset naquit avant-premier d’une famille de
onze enfants.
Dans cette partie fière
et ombrageuse de la Bohême du sud, naître glabre, était un coup du sort. Le
climat terriblement froid a favorisé, le long des unions consanguines, le type hirsute
à poil et caractère drus, à tel point que de dos, il est difficile de
différencier un local d’un ours commun, à part quand ils marchent, l’ours ayant
une ambulation plus élégante.
Son manque de pilosité le contraignit à rester seul près du
poêle à bois, et dans tout son enfance, il n’a jamais pu, pendant les onze mois
d’hiver de l’année, sortir jouer au mort ou à la momie de glace
avec ses petits camarades.
Il restait donc avec sa mère, analphabète, mais très intelligente, pouvait réciter la Bible à
l’envers et sans respirer : Elbib al, elbib al, elbib al, ce qui causait
l’admiration et l’effroi dans leur petit village de Brnw (prononcer Brnwt).
Aussi, les formidables capacités intellectuelles
de son avant-premier fils n’étonnèrent-elles pas plus que cela les crét...
pardon, les paysans locaux.
Incroyablement brillant, le petit Otto allait et
venait dans les rues de Brnw, inventant ici un four à pain solaire, bricolant
là une pompe à eau hydraulique, puis une cage de Faraday pour les oiseaux
électriques du père Strschw (prononcer Strshwzt à cause de la désinence propre
aux personnes âgées), une pompe à proton de- ci et un cyclotron à main de-là.
Doté d’une imagination
visuelle exceptionnelle, il pouvait se passer de plan quand il réalisait ses
inventions.
Hypermnésique, linguiste, il parlait couramment huit
langues (le bohêmian, le moraviste, le tchéquien, le français, l’allemand,
l’anglais et le russe, le latin) et 4 autres quand il buvait (l’arabe, le
croatiste, la langue de bœuf et l’emmental).
Installé deux ans à Graz pour finir ses études,
il comprit que pour être heureux, il lui suffisait de ne pas vivre en
Autreriche.
Il voyagea ensuite énormément, à tel point qu’on
lui attribua le sobriquet d’Otto mobile. Partout, sa frénésie d’invention
éblouissait le monde, si bien qu’il finit par devenir le nègre d’Edouzson, qui
venait de breveter l’escroquerie. En contrepartie, Otto inventa la démission et
le coup de poing dans la gueule.
C’est en France qu’il fit la connaissance d’un
presque compatriote, Franz Enstein. Il tombèrent ami l’un de l’autre
immédiatement. Tout deux déclarèrent par la suite :
« Parce que c’était lui, parce que c’était moi,
parce que c'était nous, quoi. «
Aussi, quand Franz s’enthousiasma pour l’idée la
Femme, Otto, transporté, mit tout en œuvre pour l’aider dans ce projet.
Alors même qu' il avait déjà tant inventé - le
fil à couper la conversation, l’électricité plate et à bulle, continue et
discontinue, le radar à cons et son dérivé : l’attrape blonde, le filtre à
rousse, le bouche évier, l’élongateur de mojo, l’applicateur de candidatures,
l’extrême onction réversible (en partenariat avec Franz) - ce dernier était sur
le point de réaliser le chef-d’œuvre de toute une existence, avec le
Femmophore.
Dans cette lucigraphie, il indique sur un schéma les
différents éléments qui selon lui feraient la femme.
En mettant au point un
compresseur à paradoxes, il était sûr d’arriver à un absolu. Basée sur un cycle
lunaire, elle aurait en elle l’ombre et la lumière, la force et la tendresse,
la futilité et la profondeur, l’argent et le beurre, roux et combaluzier,
Bouvard et Pécuchet, un regard insondable et des reflets blonds, un rire
d’argent sur une voix de cristal, etc.
Personne à l'époque ne pouvait imaginer que nos
deux compères, si géniaux qu’ils fussent, puissent mener à bien cette
entreprise insensée.
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lundi 24 septembre 2012
Otto Rivers Von Alset
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