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Photo prise de l'évènement par Raphaël Nadar |
dimanche 30 septembre 2012
samedi 29 septembre 2012
Érection de la tour F.L.
lundi 24 septembre 2012
Otto Rivers Von Alset
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Otto Rivers Von Alset naquit avant-premier d’une famille de
onze enfants.
Dans cette partie fière
et ombrageuse de la Bohême du sud, naître glabre, était un coup du sort. Le
climat terriblement froid a favorisé, le long des unions consanguines, le type hirsute
à poil et caractère drus, à tel point que de dos, il est difficile de
différencier un local d’un ours commun, à part quand ils marchent, l’ours ayant
une ambulation plus élégante.
Son manque de pilosité le contraignit à rester seul près du
poêle à bois, et dans tout son enfance, il n’a jamais pu, pendant les onze mois
d’hiver de l’année, sortir jouer au mort ou à la momie de glace
avec ses petits camarades.
Il restait donc avec sa mère, analphabète, mais très intelligente, pouvait réciter la Bible à
l’envers et sans respirer : Elbib al, elbib al, elbib al, ce qui causait
l’admiration et l’effroi dans leur petit village de Brnw (prononcer Brnwt).
Aussi, les formidables capacités intellectuelles
de son avant-premier fils n’étonnèrent-elles pas plus que cela les crét...
pardon, les paysans locaux.
Incroyablement brillant, le petit Otto allait et
venait dans les rues de Brnw, inventant ici un four à pain solaire, bricolant
là une pompe à eau hydraulique, puis une cage de Faraday pour les oiseaux
électriques du père Strschw (prononcer Strshwzt à cause de la désinence propre
aux personnes âgées), une pompe à proton de- ci et un cyclotron à main de-là.
Doté d’une imagination
visuelle exceptionnelle, il pouvait se passer de plan quand il réalisait ses
inventions.
Hypermnésique, linguiste, il parlait couramment huit
langues (le bohêmian, le moraviste, le tchéquien, le français, l’allemand,
l’anglais et le russe, le latin) et 4 autres quand il buvait (l’arabe, le
croatiste, la langue de bœuf et l’emmental).
Installé deux ans à Graz pour finir ses études,
il comprit que pour être heureux, il lui suffisait de ne pas vivre en
Autreriche.
Il voyagea ensuite énormément, à tel point qu’on
lui attribua le sobriquet d’Otto mobile. Partout, sa frénésie d’invention
éblouissait le monde, si bien qu’il finit par devenir le nègre d’Edouzson, qui
venait de breveter l’escroquerie. En contrepartie, Otto inventa la démission et
le coup de poing dans la gueule.
C’est en France qu’il fit la connaissance d’un
presque compatriote, Franz Enstein. Il tombèrent ami l’un de l’autre
immédiatement. Tout deux déclarèrent par la suite :
« Parce que c’était lui, parce que c’était moi,
parce que c'était nous, quoi. «
Aussi, quand Franz s’enthousiasma pour l’idée la
Femme, Otto, transporté, mit tout en œuvre pour l’aider dans ce projet.
Alors même qu' il avait déjà tant inventé - le
fil à couper la conversation, l’électricité plate et à bulle, continue et
discontinue, le radar à cons et son dérivé : l’attrape blonde, le filtre à
rousse, le bouche évier, l’élongateur de mojo, l’applicateur de candidatures,
l’extrême onction réversible (en partenariat avec Franz) - ce dernier était sur
le point de réaliser le chef-d’œuvre de toute une existence, avec le
Femmophore.
Dans cette lucigraphie, il indique sur un schéma les
différents éléments qui selon lui feraient la femme.
En mettant au point un
compresseur à paradoxes, il était sûr d’arriver à un absolu. Basée sur un cycle
lunaire, elle aurait en elle l’ombre et la lumière, la force et la tendresse,
la futilité et la profondeur, l’argent et le beurre, roux et combaluzier,
Bouvard et Pécuchet, un regard insondable et des reflets blonds, un rire
d’argent sur une voix de cristal, etc.
Personne à l'époque ne pouvait imaginer que nos
deux compères, si géniaux qu’ils fussent, puissent mener à bien cette
entreprise insensée.
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dimanche 23 septembre 2012
Franz ENSTEIN
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Franz Enstein était le cadet d’une famille de tempranogrades
qui fuirent l’instabilité politique et
les famines de leur Moravie natale pour s’installer dans les sombres montagnes
des Karapates.
Ses parents, intellectuels
brillant, l’éduquèrent dans l’amour de l’universalité, mais n’oublièrent jamais
la culture fantasque qui les avait vus grandir. En Moravie, le culte des morts fait partie de la vie
quotidienne, et l’humoriste parisien Désiré Grandin blaguait : « dans
ce pays on voit les morts ravis et on envie les morts à tel point qu’on en est
mort à vie « (bruit de cymbales, rires dans la salle)
C’est dans l’isolement de l’immigré, en la nature austère et sauvage des forêts
obscures des montagnes noires de la Karapatie que le petit Franz développa un
goût désespéré pour la connaissance, les sciences, et celle qu’il préférait
entre toutes, celle qu’il appelait la science magique, la biologie, car elle
étudiait le seul phénomène physique qui fut miraculeux : la vie
Le premier plus beau jour de sa vie, comme il le raconta
dans ses mémoires : « Mémoires bleues outre-mort » aux édition
du Horla, fut le 13 septembre 1888. C’est ce jour qu’il réussit pour la
première fois à ressusciter une anoure bicéphale qu’il venait de disséquer. Il
venait de réussir l’impossible, réparer un batracien comme on répare une
montre. A partir de ce jour, il n’eût de
cesse de faire revivre les morts. Malgré quelques échecs (Mathusalem, Dracula,
le cerveau de Britany Speares) ses réussites de plus en plus nombreuses lui
apportèrent une gloire considérable et le statut de demi-dieu vivant. Il fut
convoqué par les familles les plus riches d’Europe. Mais les problèmes
engendrés par ses exploits furent nombreux, et surtout, inattendus. Alors qu’il
venait de redonner la vie à la princesse Euthanasia Von Hesse, proche cousine
du prince de Karapatie, Il fut accusé de détournement de fonds, abus de
confiance, crime de lèse-majesté, de meurtre à l’envers, insulte à la mort,
blasphème, etc. En effet, la princesse n’avait pas été empoisonnée par hasard,
et le fragile équilibre que sa mort avait apporté venait d’être rompu par
Franz. Une guerre de succession éclata, durant laquelle sa famille, déjà
déshonorée par les accusations envers leur brillant cadet, finit par être
décimée. Lors de la mise à sac du château des Hesse par les Kaspar, Franz put s’échapper
de sa geôle, et fuit alors vers la France.
Il y changea d’identité et se fit dès lors appeler Francis
Enstein.
Essentiellement glabre, comme la plupart des tempranogrades,
Francis, autant pour coller à la mode de la moustache que pour altérer son
apparence et n’être ainsi point reconnu, se laissait pousser les poils du nez,
et cette particularité, couplée à son caractère farouche qu’un accent âpre ne
faisait qu’aggraver, le contraignait un célibat qu’il n’arrivait pas à s’expliquer.
Profondément changé par les récents événements de sa vie, il
décida de ne plus jamais ressusciter qui que ce fut, et se mit petit à petit à
penser à l’élaboration de la vie plutôt qu’à sa restauration. Constatant que le
monde était corrompu, seule la création d’une vie nouvelle avait des chances d’atteindre
un idéal de perfection
Aussi fut-il bouleversé quand lors de la rétrospective de
Eusébio Praxitelos, il vit ce que le sculpteur appelait lui-même son chef-d’œuvre :
La création de la femme
. Ce fut le deuxième plus beau jour de sa vie. |
A partir de ce moment là, Franz sut ce pour quoi il était
destiné : donner vie, par la science, à l’œuvre d’art.
mercredi 19 septembre 2012
mardi 18 septembre 2012
Philémond Résimond Octave Ursule Symphorien Thiburce de Mare-Ciel (dit Proust)
Philémond Résimond
Octave Ursule Symphorien Thiburce de Mare-Ciel (dit Proust) naquit lors de la Commune de Paris.
Issue de la grande famille des Zannélides, sa branche, dite
des Hedistes polychètes à moustaches
possède normalement une reproduction bisexuée, même si aucun dimorphisme sexuel
n’est apparent. Leurs corps sont souvent recouverts de soies, et c’est
d’ailleurs le titre d’un de ses romans, du côté de chez Soie
Il ne dut sa survie qu’à sa décision d’éclore avant que la
populace affamée ne fit de son œuf ainsi que de ceux de ses frères et sœurs une
omelette vengeresse. Ce traumatisme primordial eut des conséquences
irrémédiables sur la santé mentale et physique du petit Philémond Résimond Oc..
Proust, qui ne suivit ses études, tout comme la vie, que d’assez loin, et de sa
chambre, ou des salons cosys dans lesquels sa douceur placide enrobant un
humour acide le faisaient inviter avec empressement, afin qu’il puisse, comme
le piment doux, relever le ton de la conversation sans pour autant la rendre indigeste.
Malgré cette vie mondaine qui le fit passer pour snob, il ne put jamais tout à
fait se remettre de cette entrée terrible dans la vie, et sa tendance
naturelle, après quelque événement que ce fut, heureux ou malheureux, était de
retourner dans sa coquille. D’aucun le prétendirent fêlé, et arguèrent de son
amour du chiffre neuf pour mettre en avant un déséquilibre profond.
Nanti plus que de raison, il put ne jamais travailler, et
passait le plus beau de ses jours à vivre la nuit, et l’ennui . Passionné
d’arts et de littérature, il rédigea de nombreuses critiques, et fit connaître Chipasso,le poète
Grogonn Zola, Claire Mantis entre autres exemples célèbres. En revanche, quand il eût s’agit de faire
connaître sa propre prose, il fut malheureusement peu couronné de succès.
Mêmes ses thuriféraires devaient admettre que ses phrases
lui ressemblaient, construites comme une succession d’anneaux concentriques
construisant mot à mot un spleen sans fin. Cependant elles distillaient une
telle sensibilité qu’on put présenter son style comme une nostalgie du présent,
tant y sont intriqués tous les sentiments et pensées qui à un instant nous
habitent, lorsque la passion nous submerge, et que la connaissance que nous
avons de la vie et des ses conséquences nous en peint déjà la fin et qu’alors
que la joie nous emporte, l’angoisse nous étreint car ce bonheur inouï porte en
lui son délitement inéluctable, sa dissolution dans l’oubli, le nôtre ou celui
des autres.
Ce fut cette angoisse de l’oubli qui le fit tant se passionner
pour la mémoire, qui comme lui, retravaille sans cesse les souvenirs, élaborant
d’autres facettes à mesures que d’autres fils nouant d’autres connexions, s’ajoutent
et s’entrelacent pour faire d’une anecdote un acte fondateur, ou une masse
diffuse qui ne veut plus rien dire.
Malgré cela, notre cher Mare-Ciel décidait de vivre, ou
survivre, vivre seul et malheureux, vivre seul ou même à deux. Peu avant de mourir, il écrivait : Et
dussè-je, maintenant que j'étais souffrant et que je ne sortais pas seul, ne
jamais pouvoir faire l'amour avec elles, j'étais tout de même heureux comme un
oisillon né en cage ou dans une couveuse et qui, ayant cru longtemps que
l'organisme des Hédistes polychètes à moustaches ne peut digérer que du pain
sec et des médicaments, a appris tout d'un coup que les pêches, les abricots,
le raisin, ne sont pas une simple parure de la campagne, mais des aliments
délicieux et assimilables. Même si son geôlier ou son oiseleur ne lui
permettent pas de cueillir ces beaux fruits, le monde cependant lui paraît
meilleur et l'existence plus clémente. Car un désir nous semble plus beau, nous
nous appuyons à lui avec plus de confiance quand nous savons qu'en dehors de
nous la réalité s'y conforme, même si pour nous il n'est pas réalisable. Et
nous pensons avec plus de joie à une vie où - à condition que nous écartions
pour un instant de notre pensée le petit obstacle accidentel et particulier qui
nous empêche personnellement et sans doute provisoirement de le faire, - nous
pouvons nous imaginer l'assouvissant. Pour les belles jeunes oiselles qui
passaient, du jour où j'avais su que leurs becs
pouvaient être embrassés, j'étais devenu curieux de leur chant. Et
l'univers m'avait paru plus intéressant.
samedi 15 septembre 2012
mardi 4 septembre 2012
La création de la femme
Le Génial Chipasso rompt avec la tradition
Zénophase Athénor de Lalouze
Chuck Darloose
Adelbert Zweistein
à la rescousse du docteur Jonathan Livingpebble
à l'arrêt de l'omnistylommatophore 69
Premières excavations du futur métropolitain parisien
Camille et Charles-Arthur Flammarigolons
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Ferdinand Zévideinventeur des orientables Zévide |
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Abel Blairot et l'ingénieur Edouard-Thomas Sohn (dit Eddy Sohn), ami de James Quoi, lors de la tentative de la traversée de l'atlantique. |
Théophraste Béttancourt
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Charles-Gustave-Alphonse de la Pierre qui branleMaréchal d'empirehéros de la Campagne de Perle à Rebours et de Vannes sur Verlan |
Jacques Bourvil, le Vendieux
Quand on est en colère on peut lui acheter un œil noir,
quand on est triste, un oeil humide, marin, délavé,
et quand est amoureux, on peut soit opter
pour des yeux de crapaud mort d'amour,
soit oeil de velours.
Et de toutes façons, il est toujours agréable de disposer d'un oeil neuf.
Même quand il s'agit d'une recette de gâteau,
c'est toujours meilleur avec des yeux frais.
Un bien beau métier.
Paris, capitale de la mode
Claire Mantis
Ludmilla Coruscant
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Irina Podcha
la danseuse qui inventa le chien chien chien
La Goinfrue
la plus grande chanteuse de l'époque.
Après avoir été la courtisane la plus prisée de tout Paris, elle épousa le président de la République après lui avoir dédié une chanson : "un individu m'a écrit que vous m'aimiez encore"
Astorpia Zola
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La petite dernière des Zola, soeur jumelle de Gorgonn, tomba folle amoureuse du peintre à gros pinceaux Nantes Lautrec, qui avait, pour la petite histoire une lointaine correspondance avec Toulouse, en passant par Perpignan.
La pauvre Astorpia était aussi transparente que son frère jumeau, et quand les deux tombaient amoureux, on pouvait voir la graine d'un coeur se mettant à pousser puis à battre, visible par tous. Plus l'amour se développait en cette âme pure et plus le coeur grossissait, pulsait, et une lueur dorée aux reflets d'arc-en-ciel en émanait, irradiant doucement jusqu'à la voix d'Astorpia qui revêtait alors des accents de tango.
Malheureusement, le peintre prit peur de cette lumière qui bientôt les éclairait constamment. Trop de beauté ? Trop de pureté ? Etait-ce parce que cette lumière effaçait toute ombre, et qu'il craignait de ne plus pouvoir peindre, lui qui se servait de son ombre noire pour habiter ses toiles.
Quoiqu'il en soit, Astorpia se retrouva un laid matin seule, face à l'absence, au trou noir que son homme d'ombres lui laissa au pied d'un lit devenu immense.
Désespérée, elle mit fin à sa vie en se jetant dans un seau d'éponges.
Son frère qui la chercha en vain pendant des jours finit par retrouver son coeur, seul vestige d'une trop courte vie, destinée à tant de beauté, et qui finit trop tôt dans le plus complet malheur. Dans le seau d'éponge où disparut sa soeur, ne restait que le coeur, qui continuait de briller, avec une nuance nacrée et dorée, et c'est seulement en s'approchant de près qu'on pouvait voir, par une strie minuscule, qu'il était brisé.
Inconsolable, Gorgonn et ses amis se réunirent et construisirent une chapelle ardente, puis une église, en haut de la butte Montmartre, qu'ils peignirent en blanc en hommage à la pureté d'Astorpia, et qu'ils nommèrent Sacré coeur.
On ne revit jamais le peintre, et il est dit que son ombre après avoir tué Astorpia, les avait dévorés, lui et son remord.
Gorgonn Zola
Le dernier des Zola
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